Partenariat avec Moredun

En 2023, Ceva Santé Animale (Ceva) et Moredun Research Institute (MRI) ont reçu une subvention de 900 000 £ du Biotechnology and Biological Sciences Research Council (BBSRC, Royaume-Uni) pour développer de nouveaux vaccins ciblant les virus et les bactéries responsables des maladies respiratoires bovines.
Un partenariat pour prévenir les infections respiratoires des bovins
Dans un contexte global marqué par l’émergence des résistances aux antimicrobiens et l’utilisation rationnelle des antibiotiques, la prévention des infections par la vaccination est primordiale. Parmi les maladies bovines qui peuvent être prévenues par la vaccination, les bronchopneumonies infectieuses (BPI) sont une cible d’intérêt ; les BPI sont très fréquentes et impactent le bien-être des animaux, ainsi que la rentabilité des élevages bovins dans le monde entier. De plus, les vaccins actuels contre les principaux agents pathogènes respiratoires viraux et bactériens des bovins manquent d’efficacité ou de commodité, voire les deux.

Le Moredun Research Institute (MRI) a récemment développé quatre vecteurs pour délivrer des antigènes d’intérêts : replication-defective human adenovirus 5 (Ad5), Maedi-visna virus (MVV), Alcelaphine herpesvirus 1 (AlHV-1), et le virus Orf. L’objectif de ce projet est de tester et de comparer ces vecteurs pour immuniser les bovins contre des virus et bactéries impliqués dans le BPI. Plus spécifiquement, dans ce projet, nous allons dans un premier temps comparer in vitro la capacité des 4 vecteurs à exprimer des antigènes d’intérêts. Puis, dans un deuxième temps, nous allons étudier les réponses immunitaires de bovins immunisés avec les vecteurs les plus performants et comparer ces réponses à celles induites par des protéines recombinantes + adjuvants.
Image : Moredun Research Institute à Edimbourg (Royaume-Uni).
Les résultats de ce projet permettront de déterminer si l’un des vecteurs est plus performant que les autres pour délivrer des antigènes d’intérêts. De plus, ils permettront de déterminer si les vecteurs induisent des réponses immunitaires plus protectrices que celles induites par des antigènes administrés sous forme de protéines recombinantes + adjuvants. Si une supériorité des vecteurs est démontrée par rapport aux protéines recombinantes, ce projet ouvrira la porte vers des vaccins vectorisés potentiellement plus efficaces contre les BPI des bovins.